Inauguration de la chaufferie Bois Energie

Samedi 18 novembre 2023, devant plus de soixante personnes et en présence de la conseillère départementale Marie-Paule Brand accompagnée de plusieurs membres de l’équipe municipale, Michaël Hugoniot, notre Maire, a procédé à l’inauguration de la chaufferie Bois-Energie. Cette cérémonie marquait donc l’aboutissement d’un projet « phare » pour notre collectivité. Notons que sa réalisation s’est étalée sur plus de six années, de l’idée de départ à la mise en service ! C’est évidemment très long mais la technicité du projet, l’ampleur inédite des travaux, le montage financier complexe et les aléas météorologiques laissaient entrevoir un chantier s’étalant sur le long terme. C’est exactement ce qui s’est passé ! Et il ne faut pas oublier l’ensemble des moyens humains utiles au projet ! Au final, 3 maires différents – sur 2 mandats – auront porté à bout de bras cette ambitieuse réalisation que beaucoup de communes nous envient désormais.

Rappelons tout d’abord que cette chaufferie est implantée au bout de la rue du stade, juste derrière le complexe sportif de notre village. Elle est en fonctionnement depuis octobre 2022, soit un peu plus d’an. Désormais, les élus disposent donc du recul nécessaire pour juger de son efficacité ! Dans son discours inaugural, particulièrement complet et précis, citant les entreprises partenaires ainsi que les détails techniques, le maire a rappelé la genèse du projet et toutes les péripéties qui ont suivi…

Le projet a débuté en 2017, sous le mandat d’Alain Pasteur. La décision de scolariser à Arcey les élèves de Faimbe, Onans, Geney, Marvelise, Gémonval, (après ceux de Désandans) nous imposait la construction d’un nouveau bâtiment scolaire et un réaménagement des locaux de notre périscolaire. Logiquement, Michaël Hugoniot et Michel Verdière pointaient la problématique des coûts de fonctionnement à assumer par nos nouveaux partenaires « plus petits que nous ».

Fort de ce constat, l’idée d’une chaufferie Bois-Energie (avec réseau de chaleur pour desservir nos locaux communaux) s’est rapidement imposée. Le bureau d’études JBI a validé la faisabilité en terme de « retour sur investissement ». Nos communes partenaires ont compris alors qu’on cherchait des solutions pérennes préservant notre budget mais aussi leurs budgets. Rassurées, elles ont donc, de leur côté, rapidement soutenu ce projet. Et Michaël Hugoniot étant un « fin » connaisseur de notre forêt communale, il a vite fait le lien entre nos ressources en bois (en grande partie composées de résineux scolytés) et les économies potentielles, pour le bien des finances des 7 communes partenaires. Mais si les premières études prouvaient l’intérêt financier du projet, il y avait un bémol de taille : le bois déchiqueté pouvait aussi provenir d’ailleurs ! Plus fort encore : on nous a même proposé de ne pas chauffer qu’au bois, en nous vantant une alternative pour les périodes moins froides : une 2ième chaudière… Oui, mais au fioul !! Pas acceptable pour nous ! Cela remettait en cause l’idée d’un « circuit court » vertueux… En réunion à Besançon, dans les locaux de la Région Bourgogne-Franche-Comté, nos positions fermes ont été exposées. La Région a compris notre démarche et donné son accord de principe conduisant à une subvention… Le dossier a poursuivi son chemin administratif, long et complexe, de réunion en réunion, le tout sur plusieurs années !

En 2020, Michel Verdière étant désormais à la tête de la commune, le projet connut une accélération. Michaël Hugoniot, 1er adjoint, a annoncé haut et fort nos ambitions : améliorer la gestion du chauffage de nos bâtiments communaux, privilégier une certaine indépendance en utilisant nos propres ressources en bois et faire face, au plus vite, au renchérissement des coûts de l’énergie (sans savoir qu’une guerre – en Ukraine – viendrait à ce point bousculer les approvisionnements énergétiques…) Il a conforté ainsi son idée de base : une solution d’approvisionnement local à moindre coût, respectueuse du bilan carbone… Comme nos bois de résineux étaient scolytés, il fallait les abattre rapidement. C’est cette ressource, travaillée et réduite en plaquettes par l’entreprise Acco-Forêt, qui allait finalement alimenter les deux chaudières prévues « en cascade » dans la chaufferie. Au cours de l’année 2021, le travail administratif s’est achevé et le feu vert a été donné. Les travaux ont pu commencer. Et quels travaux ! Les administrés s’en souviennent certainement : des rues éventrées, des tuyaux partout, des accès perturbés et une circulation difficile, particulièrement dans le quartier des écoles. Il a fallu « cisailler » les chaussées pour faire passer le réseau de chaleur, construire la chaufferie et son hangar de séchage-stockage des plaquettes de bois déchiqueté, installer les sous-stations dans les locaux concernés, démonter les anciens radiateurs et les remplacer par les nouveaux diffuseurs, prévoir le raccordement du gymnase de la CC2VV, de la salle des fêtes, du CSC, des vestiaires de l’US Arcey, du périscolaire et des 3 bâtiments des écoles… Toutes ces étapes indispensables furent assez longues … Et même si toutes les rues n’ont pas encore retrouvé un bel enrobé bien lisse, le jeu en valait largement la chandelle.

Réactivé avec force sous le mandat de Michel Verdière, c’est finalement Michaël Hugoniot, élu maire après le décès de Michel Verdière, qui a mené à terme cet ambitieux projet. Il faut dire que pour lui, c’était presque naturel. Il savait exactement où on en était pour avoir suivi la totalité des réunions sur le sujet depuis 6 ans. Et, c’est aussi lui qui, dès les toutes premières réflexions en 2017, était à la manœuvre, avec l’intime conviction que c’était LE dossier prioritaire du mandat.

La suite, on la connait… La chaufferie fonctionne parfaitement et, à l’arrivée des premiers froids, elle rassure les élus. Le constat qui s’impose en cette fin d’année 2023, c’est le rendement du nouveau système, la qualité des outils de régulation qui permet un « pilotage précis », et surtout, les économies réalisées ! Importantes, colossales même ! Un seul exemple, celui des écoles. Auparavant chauffées par des convecteurs électriques, le coût énergétique a été divisé par 6 en utilisant l’eau chaude produite par la chaufferie bois. Pas mal du tout ! Autre chiffre parlant : pour les 7 bâtiments chauffés via la chaufferie Bois-Energie, les rejets de CO2 ont été réduits de 90 % par rapport à la situation antérieure. Pour les amateurs de technique et de chiffres, on rappelle que le descriptif du système (mais aussi de ses capacités et de ses coûts) est fourni dans le bulletin communal n°25, pages 13 à 15.

En conclusion, ce samedi matin 18 novembre, Michaël Hugoniot avait donc de multiples raisons d’afficher un large sourire à l’issue de son discours d’inauguration de la chaufferie Bois. « Promesse tenue » aurait-il pu annoncer fièrement… Mais il ne l’a pas dit. Sans doute par pudeur. Pas besoin d’être devin : à ce moment très précis, il devait penser à Michel Verdière et lui dire par la pensée « Michel, on l’a fait et ça marche ! ».

AP