Blason communal

Des armoiries pour Arcey !

 

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BLASONNEMENT

Le blasonnement est la description en langage héraldique des figures et couleurs de l’écu.

D’azur semé de billettes d’or, au lion couronné de même armé et lampassé de gueules, mouvant d’un brasier de même et brandissant une épée d’argent, brochant sur le semé, au chef nuagé de trois pièces d’azur, chargé d’une rose de gueules boutonnée d’or et rayonnante de seize pièces de même, paraissant dissiper une nuée d’argent posée en bordure et mouvant des bords du chef.

 

SYMBOLIQUE

Les armoiries présentées ici ont été élaborées afin de mettre en images l’identité de la commune, c’est-à-dire les éléments saillants de son passé et de son présent qui en font un lieu unique. Elles ont été conçues afin d’être un motif de fierté pour les habitants ainsi qu’un emblème permettant de mieux faire connaître la commune à l’extérieur.

  • Arcey est connu dans l’histoire de la Franche-Comté pour la résistance héroïque de ses habitants contre les troupes françaises en 1674. Réfugiés dans l’église, les villageois préférèrent périr dans l’incendie allumé par l’ennemi, plutôt que de renier leur fidélité au roi d’Espagne. Cette résistance héroïque est symbolisée par le lion comtois émergeant des flammes et brandissant une épée, qui rappelle également que lors de la guerre de 1870 puis de la Deuxième guerre mondiale, Arcey fut à nouveau le théâtre de combats acharnés pour libérer le territoire des Prussiens puis des Allemands.
  • Sur le plan religieux, Arcey possède la particularité d’être un village catholique à la frontière du Pays de Montbéliard protestant. Cet héritage se manifeste en particulier par un édifice remarquable et rarissime, l’oratoire de Notre-Dame de la Grêle, qui abrite une Vierge réputée protéger efficacement le village de la grêle. La niche qui abrite la statue est surmontée d’une rose stylisée entourée de rayons. La Vierge étant autrefois comparée à la rose et parfois invoquée sous le nom de « Rose mystique », ce bas-relief associant rose et rayons est probablement le symbole de la Vierge qui, tel le soleil, chasse les orages de grêle. Rappel de l’héritage catholique, cette sculpture a inspiré la rose munie de rayons et chassant les nuages sur le blason communal.
  • Toutefois, cette composition possède également une signification laïque, propre à rassembler tous les habitants d’Arcey, quelles que soient leur convictions. En effet, la partie supérieure de l’écu, fleurie et rayonnante, offre un contraste avec la partie inférieure, guerrière et héroïque. Elle indique le fait qu’Arcey, sans renier les pages tragiques de son histoire, est une commune aujourd’hui paisible, où il fait bon vivre dans un cadre naturel préservé. Dominant les festons figurant les collines des alentours, les rayons du soleil de la vie écartent les nuages des souffrances passées.
  • De plus, la fleur, symbole d’accueil, rappelle que la commune a su, à partir des années 1960, accueillir dans ses lotissements de nombreux ménages employés dans l’industrie automobile toute proche. Les rayons de soleil symbolisent le développement à la fois démographique et économique de la commune, illustré notamment par la toute récente zone artisanale.

Recherches, composition héraldique et texte explicatif réalisés par :

Nicolas VERNOT

Membre de l’Académie internationale d’Héraldique

44 rue Chantepuits

95 220 HERBLAY

vernotnicolas@gmail.com

site Internet : http://nicolasvernot.free.fr/

 

SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE

  • Sur le village d’Arcey

Jean-Claude VOISIN, « Arcey », Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. I, Besançon, 1982, p. 124-128.

Informations recueillies auprès d’Alain PASTEUR, Maire, et de Claude DUPONT, de Sainte-Marie.

  • Sur les sires d’Arcey

Julien MAUVEAUX, Armorial du comté de Montbéliard et des seigneuries en dépendant, Montbéliard, 1913, p. 25.

  • Sur la famille d’Arces en Dauphiné

[Anonyme] Histoire de Dauphiné, abrégée pour Monseigneur le Dauphin, seconde partie, Grenoble, 1674, p. 271.

Guy ALLARD, La bibliothèque de Dauphiné, contenant les noms de tous ceux qui se sont distinguez par leur savoir dans cette province, et le dénombrement de leurs ouvrages depuis XII siècles,  Grenoble, 1680, p. 12-13.

François-Alexandre AUBERT DE LA CHESNAYE DES BOIS, Dictionnaire généalogique, héraldique, historique et chronologique…, t. IV, Paris, 1761, p. 65-66.

Louis-Pierre d’HOZIER, Armorial général de la France, registre premier, première partie, Paris, 1738, p. 23-24.